coco colle

Je sais bien que la présentation est une composante très importante en matière culinaire.

Regardez la purée : c’est quand même plus sympa quand elle ressemble à un volcan avec la sauce positionnée dans la cratère.

Regardez la choucroute : positionnez d’une certaine manière la saucisse et les patates et tout de suite ça fait de l’effet.

regarder les petits pois & carottes : en quinconce, ça a tout de suite la gueule

Il en est de même pour beaucoup de plat

Mais parfois cette petite présentation amène plus d’inconvénients que d’avantage.

Un exemple parmi tant d’autres (pas vraiment en fait) : la perle de coco.

Par gourmandise, il m’arrive parfois de me laisser tenter par ce dessert lors d’un passage dans un resto japonais. Il s’agit de bouboules à base de pâtes de riz et de lait de coco et de graines de soja.

Ces boules sont à servir chaudes pour en apprécier tout le moelleux et l’arôme.

Mais là où le bas blesse, c’est que les restos ont pris l’habitude de les servir dans des petits napperons en papier. Sur le moment, c’est très joli. mais dès qu’il s’agit de manger celà devient un véritable calvaire.

Dès que vous plongez la cuillère dans la boule celle-ci s’affaisse et vous devez faire plusieurs torsions de cuillères afin de détacher la pâte gluante qui se colle au papier. Au fur et à mesure de l’opération, le papier se mouille, se graisse et se déchire au fur et à mesure de l’opération.

Les boules, au départ extrêmement chaude se refroidissent très vite et durcissent. Il faut alors racler pour récupérer le reliquat, ce qui finit de mettre en lambeau le délicat napperon.

Au final, on ne peut finir le dessert sans devoir ingurgiter de la cellulose.

J’ai mis un holà à cette initiative. pour moi les perles de coco, c’est sans napperon dorénavant.

Les taudis du landau

“Quand je la regarde, moi l’homme loup au coeur d’acier, quand je la regarde, je ne suis qu’un géant de papier” disait le poète en parlant de Météo.

Pas un jour ne passe sans qu’on se dise “demain, c’est bon, il ne pleut pas, je vais tondre ma pelouse…” et de renvoyer cette funeste prévision au lendemain. Le temps est morose et s’englue se déversant lentement, d’autant plus lentement qu’il rythme l’intervalle entre les deux tours de la présidentielle.

Et franchement cette marche s’apparente à un parcours d’obstacle entre peaux de bananes et étrons nauséabonds. Si pour l’instant, la victoire de la gauche a l’air de résister vaille que vaille à l’appel du pied (et du bras tendu) de Sarkozy à la vague bleue Canard WC, la crainte de rempiler 5 ans ne cesse de me hanter. Cette crainte se double de la conviction d’une résignation lâche et pitoyable de ma part à cette éventualité.

Ce sera 5 ans où comme tout éventuel perdant, je ne saurais faire autrement que m’agacer, râler et supporter cette défaite comme la soude douleur de chaussures trop serrées à ses pieds.

Il est fort à parier que si victoire de la droite il y a, elle sera fanfaronnée à l’excès ce qui aura le mérite de m’énerver encore plus.

Car plus que la défaite de la gauche, je ne supporterai pas une victoire de la droite acquise en se frottant aux cuisses de la xénophobie et qui se gargariserait à coup de belles phrases élogieuses et ronflantes à son encontre.

Imaginez Copé hilare, Lefêbvre triomphant, Bertrand arrogant et autres seconds couteaux se gargarisant sur les antennes expliquant que les français ont fait le bon choix du progrès et de l’espoir. Ce serait pire que la défaite : une espèce d’énervement quotidien, une torture à l’intelligence.

Non là, je ne sais pas quel serait le niveau de mon dégout…

J’arrête là avant de me persuader du cauchemar….

Sinon pour ceux qui veulent s’apaiser en écoutant de belles choses, je vous invite à écouter une émission intéressante passée ce matin sur France Culture, La fabrique de l’histoire, qui diffusait la première partie d’un cycle consacré à l’histoire de la météo. L’invité était, pour ne rien gâcher, Joel Collado, le monsieur Meteo de France Info : http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-histoire-de-la-meteo-14-2012-04-30

 

bonne semaine

 

Sacré comique de Goossens

Sacré Comique

de Daniel Goossens

Editions Fluide Glacial


Un nouvel album de Goossens qui arrive ni vu ni connu comme un rayon de soleil dans cette semaine arrosée et grisâtre.

Commençons tout de suite par les précautions d’usage. Vous ne connaissez pas l’oeuvre de Goossens, inutile de lire cette note. Mon enthousiasme pour cet auteur pourrait mal vous aiguiller. Goossens, ou on l’adore ou on déteste, il n’y a pas d’autres possibilités.

Son style est indéfinissable entre non-sense, errements et réflexion poussée dans l’irrationnalité la plus totale. C’est comme lire le texte d’un philosophe sous acide : sous des dehors très sérieux, le propos est tordu, biaisé et part en saucisse à chaque case dans des mises en abyme invraisemblables.

Pour ceux qui veulent tâter le terrain, je vous recommanderai son encyclopédie des bébés en trois tomes. Mais attention le train peut aussi rebuter tout en gras et lavis.

Si cet album aborde les mystères de la bible et plus particulièrement le nouveau testament avec Jésus (personnage souvent abordé par goossens), on y retrouve en fait les deux romanciers Georges et Louis, héros d’une série d’albums. Je n’ai jamais accroché véritablement à ce tandem. Heureusement, leur présence s’estompe au fur et à mesure de l’album.

Réécrivant l’histoire à coup d’anachronismes et de théologies délirantes, Goossens s’amuse à déconstruire les grands mythes de la chrétienté sans jamais s’égarer dans la simple attaque anti-cléricale. C’est plus une manière d’appréhender les mystères de la foi à l’aune de la rationalité scientifique ou d’imaginer des scènes cocasses : Superman sauvant Jésus, les apôtres débriefant ses interventions, décliner à l’infini des alternatives comme l’oeil de Caïn

Bref une franche rigolade même si j’ai trouvé perso une petite baisse de régime plus due à l’utilisation de Georges et Louis

En conclusion :

– Vous ne connaissez pas Goossens, cet article ne vous concerne pas

– Vous aimez Goossens, Idem car vous l’achèterez de toute manière quoi que j’en dise.

 

 

La Famille de Bastien Vivès

La Famille

de Bastien Vivès

Shampooing Editions


Voici un nouvel album commis par Bastien Vivès après “le jeu vidéo

Je dis bien “commis” car ici encore l’auteur joue avec les codes traditionnels, le politiquement incorrect,prenant à rebrousse-poil les valeurs morales.

On croirait lire un anti-manifeste d’un livre de François Dolto ou de Freud.

Les parents se lâchent en invectivant leurs enfants, sorte de futures délinquants ou trainées, les traitant comme des égaux dans des conversations d’adulte. Tout le monde est assez infect, la candeur et la naïveté étant totalement absente. La transmission du savoir en matière d’éducation sexuelle en prend un coup si je puis dire : transgressif et dégressif

C’est certainement dérangeant à la lecture pour certaines des histoires quand on s’arrête à une lecture trop premier degré ou trop second degré aussi. En fait il faut flotter entre ces deux niveaux sans se départir de l’humour grinçant de Vives.

Bastien Vivès finit par se mettre en scène lui même dans une auto-glorification forcenée.

Très décalé, très bizarre mais néanmoins drôle si l’on s’en tient à l’exercice de style déployé par cette BD : Radicaliser le discours du quotidien.

Pas mal, pas mal….

 

 

 

Repas dominical

Même si le temps n’est pas à la fête, on approche du temps béni où les barbecues font fleurir de nouveau dans nos jardins, où la douce odeur de la sardine grillée imprègnera à vie les habits, où la viande carbonisée crissera sous nos dents

Alors chers amis, je vous propose en exclusivité une recette bien particulière qui ravira vos amis, votre cardiologue et un peu moins votre tour de pantalon : le cochon de lait fourré à la din fourré au poulet et au bacon…


 

 

 

Derrière cette vidéo se cache un collectif hallucinant faisant de la nourriture hyper calorifique un art de vivre à part entière : The EpicMealtime.

C’est très con, c’est ricain mais ça change des émissions culinaires qu’on se coltine habituellement.

Seul bémol : il faut vraiment vraiment vraiment vraiment aimer le bacon….

 

Young Adult

YOUNG ADULT

Réalisé par Jason Reitman

Avec Charlize Theron, Patton Oswalt, Patrick Wilson…


 

Mavis Gary est resté la reine du Bal dans sa tête depuis le lycée. Originaire d’une petite ville de province,Mercury,  elle a fuit la médiocrité pour la “Capitale” Minéapolis, surnommée la petite pomme (en référence à la grande, New-York).

Malgré cette fuite, elle n’a pas gagné en splendeur : divorcée, alcoolique, dépressive et auteur anonyme de romans à l’eau de rose pour adulescent (Young Adult). Ouvrage après ouvrage, elle revit sa gloire passée quand elle était l’objet de tous les regards.

Concrètement, elle s’emmerde grave, passant ses journées en jogging hello Kitty, à regarder des soap à la télé, à tenter de pondre le futur livre et à s’occuper vaguement de son toutou. Sa vie sociale est assez limitée entre coup d’un soir et brunch avec des relations.

Au milieu de cet ennui quotidien, un faire-part de naissance s’immisce : elle apprend que son ex grand amour de jeunesse marié est devenu papa. Ni une ni deux, Mavis reprend le chemin de la campagne pour le reconquérir. Tentant de rembobiner le temps comme une vieille cassette, elle reste persuadée que les années qui se sont écoulées qui se sont écoulées n’ont rien changé aux sentiments qu’ils éprouvent

Inévitablement, elle se heurte au mur de la réalité (un mari aimant et pouponnant) mais continuera avec un aveuglement constant à s’y cogner la tête. Aigrie, hautaine et immature, elle use de tous les moyens pour parvenir à ses fins. Parallèlement, elle trouvera dans un autre ancien du lycée, Matt, souffre douleur typisue, un compagnon d’infortune et de beuverie.

Ce film joue habilement des aspects les plus mesquins des rapports humains : méchanceté, veulerie, supériorité.

Personne ne semble grandi de ce film volontairement ou involontairement. Les habitants de Mercury sont habituellement décrits comme des gens simples dans les deux sens du terme. Sous un bonheur apparent, ils sont souvent amers et jaloux de ce qui ont fui leur quotidien sans surprise.

Mavis est égoiste, méchante et sans émotion autre que celles que lui renvoie son passé et ses livres à l’eau de rose. Si elle passe du temps avec Matt l’infirme c’est plus souvent pour se faire plaindre et picoler.

Si à un moment, elle semble s’ouvrir à sa triste conviction, très vite le naturel revient au galop. Sa vie ratée vaut mieux que la vie “ratée” des autres.

Un très bon film même si tout le monde n’y trouvera pas son compte. On accroche ou pas au style et à l’atmosphère.

Charlize Theron est vraiment excellente par ses exercices constants de transformation entre ado attardée dépressive et femme fatale.

Note : 8/10

 

 

Bunker à l’ouvrage

Un truc incroyable que j’ai découvert grâce au blogueur Kek en vadrouille en Albanie.

en 1945 Enver Hoxha accède au pouvoir en Albanie. Il y instaure un régime communiste tendance stalinienne pure et dure. Il restera au pouvoir jusqu’à sa mort en 1985. parano au dernier degré, le régime se méfie des occidentaux et à partir des années 50 des autres pays soviétiques.

C’est dans cette ambiance sereine qu’il décide de couvrir le pays de Bunker pour protéger le fier peuple d’Albanie. Le calcul est simple : un albanais, un bunker….

Dès les années 50, on met au point un prototype pouvant résister à l’obus d’un char. pour bien motiver l’ingénieur en chef du projet, on le met dans le bunker pour vérifier que le cahier des charges est bien atteint : Boum!!!

Une fois le petit nid d’amour défini, on va pendant 40 ans en couvrir le pays. On estime que cela a couté au final aussi cher que deux lignes Maginot en utilisant trois fois plus de béton. Le plus dramatique est que tout ce pognon aurait pu être utilisé en nourriture et en vrai logement. mais en matière de sécurité, on ne regarde pas à la dépense !!!

Au final, le pays fut truffé de 800 000 Bunkers !!!

Bien sûr, tout ceci ne fut d’aucune utilité à l’époque et en a encore moins de nos jours. certains ont été recyclés en bungalows touristiques, en resto ou en niches pour le chien.

Un peu comme nos chers blockhaus de la côté atlantique, ils font partie du paysage albanais. je suis quasiment sûr que certains ont du être vendus à l’international…

 

 

Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus : le site concrete-mushroom a pondu un super document que vous pouvez télécharger.

Un film a même été consacré à cette histoire : Kolonel Bunker

 

En dehors de ces petits blockhaus, l’Albanie est truffée de bases militaires comme celle de Porto palermo

 

 

 

 

 

Le Film Condor en le regardant

Et voilà pif paf en train de regarder la bande du futur Film Avengers qui me tente pas vraiment trop trop.

Et je me suis rappelé un film que j’étais allé voir au cinéma et que ma mémoire avait totalement occulté : Condorman.

Ce film à la croisée de James Bond et pas grand chose nous raconte les tribulations d’un dessinateur de bandes dessinées embarqué malgré lui dans des aventures d’espionnage. Bien entendu, il va s’inspirer de sa création “Condorman” espèce de super Héros pourvu d’ailes mécaniques pour déjouer les pièges de ses ennemies et sauver la Natalia, espionne russe en danger.

A l’époque, j’avais trouvé ça génial. L’ayant revu plus tard, j’avais trouvé ça rigolo. J’imagine que si je le revoyais maintenant, je serais désolé….. Il en est ainsi de tout ce qui touche à l’enfance, l’enrobage de l’émerveillement candide tend à s’émousser et se craqueler au profit d’une rationalité crasse.

 

Notre héros avait aussi une voiture digne des Majorettes et des Hot-wheels

Et le méchant du film était interprété par le français Jean-Pierre Kalfon (en borgne maléfique)

Pour les connaisseurs, la scène d’ouverture du Film Kick-Ass est un hommage manifeste à ce film 🙂

 

Et comme la recherche de vidéo de ce film m’a fait tomber sur d’autres nanars, les voici pour le plaisir

 Un Star Wars du pauvre

 

Un capitaine America du pauvre

 

et le summum Hitler en étoile de mer mutante

 

 

 

 

Palinodie

Ou comment se contredire dans le même discours

Nicolas Sarkozy ce matin sur France Info….

Si la République autorise Mme Le Pen à être candidate, c’est que c’est un parti démocratique sinon, on ne l’autoriserait pas. Il faut être cohérent.

et plus loin en parlant des électeurs du Front National :

Si on veut les remettre dans le champ des formations politiques républicaines…

 

Qu’on m’explique:

1- le Front national n’est pas une formation républicaine.

2- La république autorise ce parti.

 

En effet, c’est très très cohérent tout ça 😎

Plus fort que les sondages

Ce soir, un signe est apparu, non pas dans le ciel mais sur le frigo pour m’indiquer qui va gagner les Présidentielles.

 

Plus fort que Madame Irma, la Sofres ou Franz Olivier Giesbert : l‘Escalope Cordon bleu !!!

En ce moment, on a dans chaque paquet acheté un magnet d’un département français…

Et voici celui qui a surgi de l’emballage aujourd’hui :

 

 

La Corrèze, le fief de François Hollande !!!

Autant vous dire que j’ai mis le champagne au frais !!!!

Bon d’un autre côté je ne crois pas qu’il existe un Magnet du Fouquet’s…

Stop Motion

J’ai toujours été admiratif de la patience et de l’imagination déployée par les réalisateurs de films en Stop Motion

Je n’ai déjà pas la patience de prendre en photo un truc qui bouge pas….

Tout ça pour vous présenter les courts métrages de PES vu par hasard quelque part et que je trouve particulièrement rigolo

 

 

 

Il en propose plein d’autres sur sa page Youtube

Front National

C’est toujours très intéressant de voir comment une information extraordinaire n’est en fait qu’un joli soufflet journalistique

Prenons l’exemple du score du Front National

 

En 1988 : Jean Marie Le Pen fait 14.38%

En 1995 : Jean Marie le Pen fait 15%. mais on a aussi un Philippe de Villiers qui fait 4.74%, ce qui nous donne 19,74% en terme d’extrême de droite et droite extrême.

En 2002 : Jean Marie le Pen fait 16,86%. mais on a un Bruno Megret à 2.34% ce qui nous donne donc 19.2%

En 2007 :Jean Marie le Pen fait 10.44% mais on a Philippe de Villiers à 2.23% ce qui fait 13%

En 2012 Marine le Pen fait 17.90 %

 

2007 reste donc une exception en ce qui concerne la part de l’extrême droite à une élection présidentielle grâce au siphonnage en règle exercée par Nicolas Sarkozy à ce moment là. Le faible taux d’abstention a de plus amoindri l’impact du vote FN en général plus enclin à voter que s’abstenir au premier tour.

 

2012 n’est donc qu’un recentrage normal après le sentiment de trahison des espoirs portés sur le président sortant…

 

pas de quoi pavoiser ni de se réjouir….

 

Ca me rappelle le rapprochement qu’avait fait le canard enchainé en 2002 entre le vote FN et les retombées du nuage de Tchernobyl.

 

On attend de voir avec Fukushima et 2012….

 

 

 

 

 

L’Edito du Lundi d’après Dimanche

(mise à jour 18h54) : analyse socioloqique des électeurs

J’ai toujours ressenti une certaine fierté en allant voter. Le devoir républicain, le protocole, le fait de peser sur le destin d’un pays, ça me fait quelque chose. Et hier, ça n’a pas été autrement. Même le temps m’a paru moins dégueulasse sur le chemin.

Pourtant, depuis que je vote pour les présidentielles, mon poulain a toujours perdu..

Jospin en 1995 : perdu.
Jospin en 2002 : perdu et reperdu avec le drame que l’on connait.
Royal en 2007 : perdu.

Et hier soir, si le goût de la victoire commence à s’insinuer dans mon lobe frontal, c’est un sale goût de rance qui s’invite aussi avec le score record du Front National.

Ah le Front National…. Né de la crise (celle des années 80), armé par le parti socialiste en 86 et engraissé par la droite depuis. C’est bien là le parti de la désillusion, de la souffrance, des souffreteux et de l’über prolétariat. On aimerait en vouloir à une partie de leurs électeurs de ne pas être clairvoyant (pour l’autre partie, c’est l’historique incompressible de racistes bêtes et cons). Mais comment en vouloir à des gens perdus, abrutis par un discours ne faisant place qu’à la peur, la haine et les belles images des journaux de TF1.

Quand on regarde l’implantation des électeurs de Marine le Pen (source le Monde), on est frappé par la progression entre 2002 et 2007. Quittant les terres traditionnelles du Nord-Est et du Sud-Est, la vague beurk-Marine, s’invite au centre, les pays de la Loire, longe la méditerranée et s’incruste le long de la Garonne.

J’ai toujours rêvé d’une analyse du vote FN par rapport à des critères tels que le niveau d’éducation, la taille des villes, le nombre de logements sociaux, l’éloignement de la mer (l’ïode), le temps passé sur TF1, le taux de chômage et autres fariboles. des éléments de réponse dans cet article de rue89.

A court terme, l’entre deux tours va être simple :

– Côté Sarko, on va continuer à se droitiser à outrance en rabachant les éléments de langage “immigration”,”sécurité”,”préférence”, “bolchevik”,”faillite”

– Côté Hollande, on va continuer sans bouger : pas de vagues, militantisme et porte à porte et mise en avant du programme

En conclusion : objectivité naïve contre mauvaise foi assumée.

A ce petit jeu, on peut être sûr de deux effets inverses mais surement rassurants (hélas)

– Une exacerbation du discours boules puantes qui  va pousser les électeurs du Modem à s’abstenir ou à voter Hollande

– Un effet anti Sarkozy chez les électeurs du FN pour faire chuter l’UMP et envisager une recomposition de la Droite ou juste pour le faire chier une dernière fois : on aura une forte abstention de leur part avec à minima un vote vers Hollande.

Ce qui est sûr, c’est que ça va être deux semaines irritantes, malsaines avec un Copé excité et têtes à claques.

Bon Courage.