L’Edito du Lundi

Voilà le début d’une semaine spécial fait divers morbides après une semaine spécial débat politique. Inutile de revenir sur les gesticulations de Copé ou l’effet viagra d’une courbe qui monte sur l’agitation d’un candidat.

Ce sera surtout la semaine de la récupération à tout azimut jusqu’à l’écoeurement de tout ce qui porte une étiquette de candidat ou de représentant d’association. C’est avec une grande crainte que j’envisage un tombereau de déclarations nourri par l’émotionnel compatissant et vindicatif, par la surenchère électoraliste et la condamnation des innocents qui n’avaient rien demandé au passage. Preuve évidente d’une telle crainte, Gilber Collard est déjà en embuscade pour offrir ses services d’avocats médiatiques.

Côté assassinat de flics ou de juifs, il faut bien entendu condamner de tels actes aussi bien sur la forme (tuer des gens) que du fond (antisémitisme, antimilitarisme). Néanmoins, devons-nous nous hâter de cibler si précisément les motifs du tueur ou des tueurs. Si nous avons affaire à une même personne, c’est certainement un individu voyant dans la haine de l’autre une raison assez suffisante pour agir. Toute raison est bonne pour cristalliser les tendances paranoïaques voyant dans tout corp les germes protéïformes d’un complot international. Je peux bien sûr totalement me tromper mais quand on choppera ce salaud, on aura certainement droit à un bouillon d’explications entre discours nazillons et vendetta de tout ce qui est bon à prendre. Ceci dit, on aura peut être vraiment deux connards au lieu d’un. Espérons que ce ne sera pas l’occasion de futures lois toute emprunte de démagogie.

Sinon, à part ça, tout va bien. L’effet “Chat potté” continue à marcher plein pot et le site bat des records d’audience.

Dernière réflexion plus perso : Il m’arrive souvent en regardant un film ou une série que des situations me mettent assez mal à l’aise pour devoir m’échapper pour divers raisons, genre aller pisser l’air de rien. Ce ne sont pas des scènes insoutenables ou sanglantes partout mais plutôt des situations où un des protagonistes est pris en situation de mensonge ou de devoir mentir, ou découvert en mauvaise posture. Derrière ce comportement, il y a toujours des frayeurs enfantines qui resurgissent comme si je me faisais prendre le doigt dans le pot de confiture ou en train de copier sur le voisin à l’école.

C’est marrant de constater qu’à mon âge avancé, le petit enfant veuille toujours s’échapper pour aller se planquer

Mise à jour (19h20 : Laure Manaudou s’empare de l’affaire avec brio : Manaudou

Mise à jour (18h) : on aurait affaire à d’anciens paras renvoyés pour comportements néonazis : le point

Mise à jour (16h32) : c’est la même arme qui a servi pour les trois attentats.


bonne semaine

 


Les univers parallèles

Univers parallèles , Du géocentrisme au multivers

Tobias Hurter, Max Rauner

CNRS Editions


Voici un livre que j’avais commencé il y a deux semaines sans dépasser la quarantième page. Il a fallu un après midi pluvieux pour que je le finisse.

Comme je l’ai déclaré dans la critique de “A Scanner Darkly“, ce week-end a vraiment été l’occasion de réfléchir sur la notion de réalité.

Ce livre, acheté un peu au pif, est un très ouvrage de vulgarisation scientifique. Construit comme une enquête policière à charge et à décharge, Il nous relate l’histoire de la cosmologie depuis la plus haute antiquité avec ses dogmes, ses précurseurs, ses combats et ses interrogations. Si, comme l’indique la couverture, le sujet reste la notion d’univers parallèles, les auteurs relatent avec talent les chemins sinueux de la science pour aborder le sujet.

Les univers parallèles ne sont pas une invention récente. Leur hypothèse a été abordée à chaque période de l’histoire humaine par quelques penseurs éclairés : Lucrèce, Giordano Bruno, Spinoza et bien d’autres ont émis l’idée de mondes divers et variés. L’idée d’une création multiple si elle ne remet pas en cause les dogmes de l’église a plutôt mal été accueilli par le clergé qui préféra conserver l’idée géocentriste de l’univers. Mais siècle après siècle, les coups de butoir du rationalisme scientifique eurent raison de la vision ptoléméenne de l’univers : Copernic, Kepler, Newton érigèrent les règles constitutives de l’astronomie “moderne” (avec une certaine réticence religieuse de ces auteurs).

Ne restaient plus qu’à faire tomber d’autres murs comme l’idée d’un univers fini et immuable, ce que fit le 20ème siècle avec Hubble, Gamow et bien d’autres qui démontrèrent le Big Bang, l’expansion de l’Univers et l’accélération de celle-ci.

 

Malgré ces progrès fantastiques, les scientifiques butent dorénavant sur d’autres problèmes physiques voir métaphysique : pourquoi l’Univers est-il ainsi et pas autrement ?, comment expliquer qu’on ne trouve pas l’énergie ou la matière nécessaire à la validation des théories (les fameuses matières et énergies noires), pourquoi la théorie des cordes sensée être le pont entre l’infiniment grand et l’infiniment petit ne fait que compliquer le problème (10500 possibilités)?

C’est dans ces conditions que les univers parallèles ont retrouvé leur attrait pour expliquer l’inexplicable (et permettre comble du luxe de se passer de créateur). Bien entendu, il faut s’étendre sur les définitions et les auteurs s’y emploient judicieusement.

4 niveaux sont potentiellement théorisables :

le niveau 1 : L’univers est infini et donc assez vaste pour contenir en son sein une combinaison infinie de même représentation. Plusieurs terres, soleils cohabitent ici et là en variances infinies. Les lois physiques sont les mêmes pour tous.

le niveau 2 : Les univers cohabitent ensemble comme des bulles de savon dans un bain moussant : ils naissent, gonflent et éclatent à des rythmes différents. La différence vient que les règles physiques varient d’un univers à l’autre.

le niveau 3 : on passe d’un espace physique à un espace de configuration mathématique. Faisant appel aux fondements de la théorie quantique, chaque univers nait d’un état de superposition d’événements probables. On retrouvera avec plaisir le chat de Schrodïnger dans cette aventure ainsi qu’un physicien nommé Hugh Everett, père du chanteur du groupe Eels.

le niveau 4 : c’est celui où tout ce qui est imaginable est envisageable comme le fait que l’univers connu ne soit qu’une énorme simulation informatique (ça me rappelle quelque chose).

 

Si toutes ces théories et approches ont un intérêt certain, elles se heurtent malheureusement à l’impossibilité de leur vérification par l’expérimentation. Cette ambiguïté fit que l’on s’en référa à l’anthropisme : l’univers existe tel quel car nous ne serions pas là pour l’observer.

 

Au final, c’est un livre passionnant, très instructif, jamais obscur et qui donne à réfléchir : 8/10

 

A Scanner Darkly

A Scanner Darkly

  • Réalisé par Richard Linklater
  • Avec Keanu Reeves, Winona Ryder, Robert Downey Jr.


Nous voilà rendu à l’un de ces Week-Ends pluvieux et maussades qui nous greffent sur le faux cuir des nos canapés. Bizarrement, ma lecture et le film qui ont accompagné cette intense activité se sont rejoints par leur aspect métaphysique : la perception de notre réalité.

Commençons tout d’abord par le film avec une oeuvre sortie il y a bien longtemps (6 ans déjà) mais conservée depuis au sein d’un bel étui à DVD. D’un autre côté, je ne crois pas qu’elle soit beaucoup passée à la télé.

Il fut un temps où j’ai dévoré de la science-fiction comme certains dévorent des chips. Ceci dit, l’un n’empêche pas l’autre. Parmi les Asimov, Vogt, Herbert et autres Clarke, Philippe K. Dick trouva sa place. D’ailleurs pendant que j’écris, ils prennent la poussière au dessus de ma tête bien en rang : Les machines à illusions, Le Dieu venu du Centaure, le Maître du haut Château,etc.

Dick fait partie de ces auteurs au style ardu, désorientant mais d’une originalité sans faille. Substance Mort, dont le film est tiré est certainement une des oeuvres les plus personnelles et les plus dures. Toxico et pas mal schizophrène lui-même, Philippe K. Dick y décrit sans recherche d’aucune morale le quotidien de drogués, leurs choix, leurs errances et leurs destins funestes. S’y rajoute juste une dimension parano avec l’idée que la société lutte moins contre la toxicomanie qu’elle ne l’encourage.

 

Ce film est une retranscription fidèle du roman : Fred (Keanu Reeves) est un policier de la brigade des stups. Ses supérieurs ne connaissent pas sa véritable identité. Ces agents infiltrés revêtent une tenue de brouillage qui altèrent leur apparence. Il est aussi Bob Arctor, un paumé vivant avec d’autres drogués. Ils consomment abondamment la substance D (Death), une drogue bon marché qui détruit petit à petit le cerveau et altère la réalité. Ses colocs sont Barris (Downey Jr), un huluberlu infiniment bavard et brillant, Luckman, une brute primaire et Frecks le plus atteint de tous, persuadé que son corps grouille d’insectes.

Tout ce complique le jour où les supérieurs demandent à Fred de surveiller Bob Arctor, le soupçonnant d’être impliqué dans le trafic de la substance D. Commence alors une plongée vers la folie entre enquête schizophrénique et descente aux enfers.

Ce film est plutôt glauque et démoralisant. Pourtant, il ne sacrifie pas l’humour entre dialogues sans queue ni tête (le nombre de vitesses d’un vélo, la prédictibilité d’un cambriolage, le long détail des pêchés). La prestation de Robert Downey Jr vaut le détour.

Pour renforcer ce sentiment  de distorsion et de balancier entre réalité et folie, le cinéaste a utilisé un procédé de rotoscopie qui donne un effet d’animation psychédélique à l’image. Rien n’est jamais figé et tout oscille même les objets.

C’est franchement un très beau film, très prenant. J’ai particulièrement été touché quand le film s’est conclu sur les dernières pages du livre où Philippe K. Dick dédit ce livre par un hommage à ses amis morts ou cérébralement atteints par la consommation excessive de drogues (je l’ai mis plus bas).

Un film ovni et précieux : 8/10

 

 


 

Ce roman se proposait de parler de certaines personnes qui durent subir un châtiment entièrement disproportionné à leur faute. Ils voulaient prendre du bon temps, mais ils ressemblaient aux enfants qui jouent dans les rues ; ils voyaient leurs compagnons disparaître l’un après l’autre – écrasés, mutilés, détruits – mais n’en continuaient pas moins de jouer. Nous avons tous été heureux, vraiment, pendant quelque temps, coulant nos jours en douceur loin de la sphère du travail – mais tout cela fut si court… La punition qui suivit dépassait l’entendement : même lorsque nous en étions les témoins, nous n’arrivions pas à y croire. Un exemple : pendant que j’écrivais ce livre, j’ai appris que la personne qui servit de modèle à Jerry Fabin (Nota : un personnage du roman) s’était tuée. Celui de mes amis que j’ai utilisé pour construire le personnage d’Ernie Luckman était mort avant que j’entreprenne mon roman. Et j’ai été, moi aussi, un de ces enfants qui jouent dans la rue ; j’ai été comme eux ; j’ai voulu jouer au lieu de grandir et j’ai été puni. Je fais partie de la liste, de cette liste où figurent tous ceux à qui mon livre est dédié, ainsi que leur sort à chacun.
L’abus de drogues n’est pas une maladie ; c’est une décision, au même titre que la décision de traverser la rue devant une voiture lancée à vive allure. On n’appelle pas cela une maladie, mais une erreur de jugement. Et quand un certain nombre de gens s’y mettent, cela devient un style de vie – dont la devise, dans le cas présent, serait : “Prends du bonheur maintenant parce que demain tu seras mort.” Seulement la mort commence à vous ronger presque aussitôt, et le bonheur n’est plus qu’un souvenir. Il ne s’agit en somme que d’une accélération, d’une intensification de la vie telle qu’elle est vécue ordinairement. Cette existence ne diffère pas de votre propre style de vie ; elle va simplement plus vite.

Tout arrive en quelques jours, en quelques semaines, en quelques mois au lieu de quelques années.
S’argent avez, il n’est enté
Mais le despensez tost et viste

… comme l’a dit Villon en 1460. Prenez l’argent comptant et ne vous souciez pas des dettes. Mais c’est une faute, si l’on obtient qu’un sou comptant, et que les dettes durent toute la vie.
Ce roman ne dispense aucune morale ; il n’est pas bourgeois ; il ne prétend pas que ses héros ont eu tort de jouer au lieu de travailler dur ; il se contente d’énumérer les conséquences. Dans la tragédie grècque, la société commençait à découvrir la science, c’est à dire les lois de la casualité. Némésis figure dans ce roman, non sous la forme du destin, car n’importe lequel d’entre nous aurait pu décider de ne plus jouer dans la rue, mais une Némésis terrifiante qui s’acharna sur ceux qui voulurent continuer à jouer. J’en fais le récit du plus profond de mon coeur et de ma vie. Pour ma part, je ne suis pas un personnage du roman ; je suis le roman. Mais tout notre pays (Nota : l’amérique) l’était, dans ces années-là. Ce roman parle de plus de gens que je n’en n’ai connus personnellement. Le sort de quelques-uns, nous l’avons appris par les journaux. La décision de traîner avec nos copains, de passer le temps en déconnant et en jouant avec nos cassettes, ce fut l’erreur fatale des années soixante. Et la nature nous est durement tombée dessus. Nous avons dû tout arrêter en affrontant l’horreur.
S’il y a eu un “pêché”, il aura consisté en ce que les gens voulaient continuer éternellement de prendre du bon temps. Ils ont été punis pour cela. Mais, je le répète, le châtiment fut démesuré. Je préfère considérer la chose d’une manière “grècque” ou moralement neutre, comme pure science, comme un jeu déterministe de la cause et de l’effet. Je les aimais tous. Voici leur liste, et je leur dédie mon amour.

À Gaylene, décédée
À Ray, décédé
À Francy, psychose permanente
À Kathy, lésion cérébrale permanente
À Kim, décédé
À Val, lésion cérébrale massive et permanente
À Nancy, psychose permanente
À Joanne, lésion cérébrale permanente
À Maren, décédée
À Nick, décédé
À Terry, décédé
À Dennis, décédé
À Phil, lésion pancréatique permanente
À Sue, altération vasculaire permanente
À Jerri, psychose permanente et altération vasculaire

Et ainsi de suite…
In memoriam. Ceux-là furent mes camarades ; il n’en est pas de meilleurs. Ils demeurent dans mon esprit, et l’ennemi ne sera jamais pardonné. “L’ennemi” fut l’erreur qu’ils commirent en jouant. Puissent-ils jouer encore, tous, de quelque autre manière, et puissent-ils être heureux.

Les Immortels

Les immortels

de Tarsem Singh

avec Henry Cavill, Mickey Rourke, Freida Pinto, John Hurt


 

Il m’a fallu deux soirs pour regarder ce film long très long (1h50). Contrairement à ce que pourrait faire croire le titre, le film est mortel, mortellement ennuyeux.

Se revendiquant Peplum, il reprend le côté en toc du genre mais avec plus de moyens et d’effets spéciaux. Là où les films italiens en carton pâte et polystyrène peuvent se targuer d’un côté kitsch laissant libre court au lyrisme le plus débridé, le film de Tarsemn Singh est plat, soporifique et de mauvais goût.

L’histoire tout d’abord : ne cherchez pas une quelconque retranscription d’une légende de la mythologie grecque. Si on retrouve Thésée, Phèdre et les dieux grecs, le film en fait une mixture sans queue ni tête. Mais soyons bon joueur et reconnaissons le droit à l’auteur de développer sa propres histoire, les auteurs antiques grecs ne s’étant pas privés de faire de même. L’écueil vient plutôt du fait que c’est service minimum quand il s’agit d’expliquer certains éléments de l’histoire.

Re donc l’histoire : Le roi Hypérion (Mickey Rourke) est très remonté contre les Dieux qui ne sont pas intervenus pour sauver sa famille morte dans d’atroces souffrances. Voulant se venger des Dieux, Hypérion monte une armée pour libérer les Titans emprisonnés par Zeus sous le mont Tartare. Pendant ce temps, Thésée et sa mère vivent comme des parias (pourquoi?) dans un village de pêcheur. Hyperion part à la recherche de l’arc d’Epiros qui permettrait de libérer les Titans de leur prisons. Pour ce faire, il pille le temple de l’oracle et fait prisonnières les prêtresses. Comme il a un peu de temps à perdre, il va massacrer le village de pêcheurs, tuer la mère de Thésée mais laisser ce dernier en vie sinon il n’y  a pas de films. Pour finir sa boulette, il emprisonne  les prêtresses et Thésée dans une prison paumée avec trois gardes. Comme résumer l’histoire est aussi chiante que la voir, j’accélère.

– Thésée se libère, fait crac-crac avec la prêtresse

– Thésée retrouve l’arc qui est caché en fait dans le caveau familial.

– Thésée qui est un gros nigaud se fait piquer l’arc

– Thésée tente d’empêcher Hypérion de libérer les Titans et se vautre

– Les Dieux descendent pour se battre contre les titans.

– Thésée se bat contre Hypérion et le tue

– Dieux / Titans : match nul : Thésée est transféré à l’Olympe

– Fin à chier.

 

Ce film ne possède pas le souffle épique que ce genre d’oeuvre demande obligatoirement. Les acteurs sont inexistants ou sans charisme. Mickey Rourke est risible en roi sanguinaire à grosse bedaine. Pour les reste, les décors font tous carton pâte avec une couche numérique baveuse par dessus. Tout le film se pare d’une couche huileuse badigeonnée aux gros pinceaux infographiques. L’auteur a déclaré avoir voulu donner à son film des tons correspondants aux peintures de la renaissance. Et bien ça sent la mauvaise copie à plein nez.

Huileux, le film avance dans la mélasse et l’indigence cinématographique. Pas un seul instant, on ne sent transporté par l’histoire ou les acteurs ni par le saupoudrage de symboles mythologiques mal maîtrisés.

Deux choses sont positives dans ce film : la bande son et le combat final entre les dieux et les Titans où l’esthétique du combat est plutôt bien réussie. Luke Evans (Zeus) est peut être le seul acteur du film qui s’en sort pas trop mal. Il faut dire que ces pauvres Dieux ont été affublés de costumes plutôt gratinés.

Pour le reste tout est à jeter dans les oubliettes du Tartare : 2/10

 

 

 

Prêt à gerber

Je ne sais pas pourquoi mais côté bouffe, on a eu dernièrement une bonne série d’informations à vous couper l’envie de manger n’importe quoi. Voici un petit résumé de ce à quoi nous avons échappé (ou pas).

Voici le beurk-off du moment

 

LE FROMAGE ANALOGUE

Et vous en consommez à votre insu dans nombre de pizzas, lasagnes, cheeseburgers et autres plats industriels où il y a soi-disant du fromage genre gouda, mozzarella, emmental et autres fromages à pâte dure.
Il existe deux versions de fromage analogue inventées par Cargill, un fabricant américain de produits pour l’industrie agro-alimentaire implanté dans 63 pays.
L’un est une pâte composée de 15 % de protéines laitières, d’huile de palme et d’exhausteurs de goût qui existe depuis 2007.
L’autre appelé « Lygomme TACH Optimum, » destiné au marché européen et datant de 2009, est composé de trois amidons, d’un galactomannane (E 410,412, 417), d’un carraghénane (E 407), tous deux gélifiants, et d’arômes. Quoi de plus appétissant?

Et, tenez-vous bien, il a fait partie des trois nominés aux Food Ingredients Excellence Awards 2009, catégorie « Innovation de l’année pour la Laiterie ».

S’il ne l’est pas pour les consommateurs qui sont bernés, ce Lygomme est optimum pour les industriels car il coûte 60 % de moins que l’autre fromage analogue (et 200 % de moins qu’un vrai fromage) : ils se sont rués dessus depuis la flambée du prix du lait.
En plus, Cargill se glorifie cyniquement d’avoir inventé un truc bon pour la santé car son Lygomme ne contient pas de graisses saturées, ni de lactose et convient aussi bien à l’alimentation halal que kasher. C’est vraiment pousser le bouchon très loin.
Vous croyez manger du fromage (donc des protéines et du calcium) avec votre pizza, vos lasagnes, votre cheeseburger et autres plats gratinés et en fait vous absorbez une infâme pâte qui ne vous apporte rien de bon pour votre santé.
La Commission Européenne a autorisé l’emploi de ce “fromage analogue” à condition que les ingrédients qui le composent soient indiqués sur l’étiquette. Mais qui va regarder ces minuscules caractères ? Qui va comprendre que le galactomannane et le carraghénane, c’est le fromage ?

 

Le Slime Rose

On quitte le monde fromager pour la viandasse (et non pas le pantalon serré pour ado) :

le “Pink Slime”un amalgame de restes de découpe de viande et de tissus de bœuf traités à l’ammoniaque, vendus à bas prix et mêlés à de la viande hachée, comme de la viande de bœuf régulière. les morceaux de bœuf dont elle est tirée n’ont longtemps été utilisés que pour fabriquer de la nourriture pour chiens et de l’huile de cuisine. La principale consommation de cette bouillasse se fait en cantine scolaire aux Etats-Unis. A priori, on n’est pas dans le coup en France.

 

 

La viande clonée

Un des grands enjeu de l’avenir est de nourrir de plus en plus de monde à moindre coût et en polluant le moins possible. Cet enjeu est très difficile pour tout ce qui concerne l’apport en viande : ça prend de la place est c’est extrêmement polluant. C’est pourquoi la solution envisagée est d’arriver à produire de la viande artificielle. conçus à partir de cellules souches musculaires. Mais alors le résultat est plutôt ragoutant : c’est de la cellume musculaire sans être du muscle et l’apport nutritionnel n’est pas aussi important qu’une viande naturelle. Pour se multiplier, elles ont besoin d’un coup de pouce. Elles incubent à 37°C dans des boîtes ou des tubes sous atmosphère gazeuse contrôlée, et dans un milieu contenant entre autres : des antibiotiques pour empêcher les microbes de s’introduire, et des hormones pour favoriser la croissance.

Vous l’aurez compris, c’est un coup à finir mutant ou zombie soit-même

 

 

Le Coca cancérigène

Les autorités californiennes ont dernièrement jugé que les quantités d’une substance colorante rentrant dans la recette du coca pouvait avoir des effets cancérigènes. la substance cancérigène se formerait lorsque l’ammoniac et/ou les sulfites sont utilisés avec le 4-MEI (le doux nom du vilain produit) pour donner aux sodas leur couleur brune. Plutôt que de devoir mettre des messages d’avertissements sur ses bouteilles, Coca Cola va modifier sa formule. En Europe, ce ne sera pas la peine, les seuils de tolérance de cette substance sont plus élevés et absout Coca de modifier sa boisson.

 

 

Les cent ans du biscuit Oreo

 J’ai toujours pensé que ce biscuit était espagnol car je ne l’ai vu pendant des années que dans les ventas de la frontière. Mais pas du tout, c’est un pur produit ricain. D’aspect noir et blanc, il semble être composé de chocolat et de laitage. C’est un leurre accentué par des campagnes de pub associant ce gâteau aux produits laitiers.  Comme il est dit dans Rue89 “Le lait, c’est important, presqu’aussi important que dans les Kinder (oui, vous savez, les barres au « bon lait »). Parce que si les biscuits eux-mêmes n’en contiennent pas un gramme (sauf le respect qu’on doit au lactosérum en poudre), les giclées de la boisson saine et nourrissante représentées sur les packagings Oreo ont gravé dans l’inconscient collectif américain – et bientôt le vôtre, Kraft y travaille – un message simple : Oreo, c’est bon comme du bon lait. Notez que s’il n’y a presque pas de lait dans la crème d’Oreo, il n’y a pas non plus beaucoup de cacao dans son « biscuit cacaoté », puisque la composition affiche un riquiqui 7% (en fin de liste, après le sel, il y a aussi un soupçon de pâte de cacao…). Pas grave, l’arôme, le sucre, le sirop de glucose-fructose et la graisse végétale (agrémentée de buthylhydroxyanisol, un antioxydant chargé de retarder le rancissement, burp) sont là pour faire le job”.

 

Yoga rage…

Aux Etats-Unis, ils n’ont rien trouvé de mieux que de mettre en place des compétitions de Yoga. Pour toute personne normalement constituée, le yoga est aux antipodes de l’esprit de compétition, de la gagne. C’est sensé aider à retrouver la paix intérieure et à déstresser.

Mais aux USA, on n’est pas tout le monde et on pense sérieusement à faire de ce “sport” une discipline olympique.

Ce qui nous permettra d’assister à des contorsions en slip avec figures imposés comme dans la vidéo qui suit.

Tout le monde reconnaîtra les figures de :

– la figure de l’homme myope qui fait ses lacets.

– la figure de l’homme trop loin pour l’interrupteur.

– la figure du concessionnaire Renault.

– la figure de l’autruche qui boude.

– La figure de “je dors sous le lit”.

– la figure de “mais à quoi ça sert vraiment” de la tête au pied.

– la figure dite de la table basse.

 

Dime moi tout

Je suis pratiquement obligé d’en passer par là, de vous ennuyer avec un article qui ne vaut même pas un penny. En fait, il vaut dix cents américains.

Lundi en pleine balade digestive dans une galerie commerciale où il y aurait tant à dire, j’ai trouvé une petite pièce argentée. Après l’avoir collé au maximum près de l’oeil, j’ai compris que j’avais affaire à une pièce américaine.

Racontant cette anecdote lors d’un déjeuner suivant, un gougnafier de la pire espèce s’en moqua en déclamant : “Haha, ça mérite un article“. Notez que cette salve a été faite par un individu que j’ai invité précédemment à poster une critique de films sur le site , ce qu’il ne fit jamais. Loin de moi l’idée de ternir la réputation de ce monsieur mais notez que c’est quand même fort de café. On fait moins le mariole quand il s’agit d’écouter du remix d’Alain Souchon.

 

Alors, je relève le défi ici présentement.

Donc voici notre pièce :

Il s’agit d’une pièce de 10 cents : le Dime  issu du vieux français Dime veut dire “dixième”. D’ailleurs légalement la pièce est prononcée “Disme”.

La pièce actuelle est la sixième version d’une pièce qui existe depuis 1796. Elle contient une part d’argent jusqu’en 1965. Depuis elle est composée principalement de cuivre et de nickel. Elle pèse 2.268 grammes, mesure 17,91mm.

Depuis 1946, c’est le visage du président Roosevelt qui a été choisi pour orner la pièce. Deux raisons à celà : à sa mort en 1945, il y eut un mouvement populaire spontané pour que celui ci fut choisi. De plus, avant d’être président, Roosevelt a mené un combat contre la poliomyélite à travers son association “The March of Dimes” qui fonctionnait un peu comme nos opérations pièces jaunes.

Rentrons un peu plus dans les détails :

côté pile, on retrouve la devise du grand sceau américain “E pluribus unum” qui se traduit par “un à partir de plusieurs”

Pour la symbolique , nous avons la branche d’olivier (la paix), la torche (la liberté) et la branche de chêne signifiant la force et l’indépendance.

Côté face, en dehors de la bouille présidentielle, c’est cette fois ci la devise américaine qu’on retrouve “In god we trust”.

Reste les petites lettre mystérieuses…

Les lettres JS : une rumeur avait circulé que des communistes avaient infiltré l’office des monnaies et avaient apposé les initiales de Joseph Staline. Il s’agit en fait de celle de John R. Sinnock, le graveur de la pièce.

Quant au petit “P” à droite, il signifie que la pièce à été fabriquée dans l’usine de Philadelphie. On aurait pu avoir “D” pour Denver ou un “S” pour San Francisco.

 

Allez dernière anecdote pour la route : en 2003 des députés conservateurs ont mené une campagne pour que Ronald Reagan devienne le président représenté sur la pièce et ce de son vivant. cette demande n’a pas aboutie

 

Voilà, Voilà. rendormez-vous

 

 

 

Puzzle existentiel

Nous sommes tous la somme de nos souvenirs et de nos expériences. Mais parfois dans cet entrelacement de petites choses qui construisent notre être, des pièces manquent. Elle ne sont pas assez importante pour mettre en danger l’édifice mais assez présente pour se rappeler à vous de temps en temps.

Si je devais risquer une analogie : imaginez que de temps en temps( genre une fois tous les cinq ans), vous alliez chercher un truc rangé dans le tiroir d’une commode au fond de la cave. Et chaque fois que vous faites cette action, votre regard tombe sur l’espèce de bitonio rouge qui prend la poussière. Vous ne vous rappelez plus vraiment ce que c’est et la curiosité commence à monter. Mais très vite ça coince et les souvenirs se noient dans le brouillard. Alors, un peu triste, vous refermez le tiroir et la vie continue.

Et bien mon bitonio date de 1982. Le souvenir est lui même devenu un souvenir et les maigres indices qui s’y attachent ne sont plus que lambeaux. Ce devait être un après-midi de Week-End ou de vacances. Je bullais devant la télé du haut de mes 11 ans. je suis alors tombé sur un dessin-animé japonais comme il en passait souvent à l’époque, à part que celui-ci était totalement inédit. La description qui va suivre est l’exacte retranscription de tout ce que ma mémoire a retenue depuis. C’était de la science-fiction : “le héros était échoué sur une planète où les habitants pouvaient changer de forme à loisir. il s’était lié d’amitié avec la fille des suzerains de la planète et tout il était beau. Jusqu’au jour où la planète fut attaquée et détruite et la princesse kidnappée. Seul survivant sur la planète, le jeune héros se lance à la recherche de la princesse en compagnie d’une créature rose polymorphe rencontrée par hasard.

Et c’est tout !!!

Une suite devait exister que je n’ai jamais vue.

A l’époque, le temps que je me pose la question, le programme télé avait dégagé à la poubelle et personne dans mon entourage ne semblait l’avoir vu.

Et depuis je traine cette saloperie de dessin animé comme une écharde dans les recoins de ma mémoire. De temps en temps, celui ci se rappelle à mon bon souvenir sans que je ne puisse rien y faire. J’ai grandi, passé mon bac, bossé, procréé et vécu sans que ce mystère ne me quitte. On a tous des occasions ratées qui jonchent notre vie et je ne saurais dire pourquoi celui là s’est incrusté de la sorte.

Et ce matin, comme une marée décennale, ce souvenir est venu me hanter de nouveau . Je ne sais pas pourquoi. Inconsciemment, chaque fois que je réfléchis à un truc qui m’échappe, ce dessin animé est en embuscade.

Par contre, j’ai eu le réflexe de ne pas laisser l’instant filer en utilisant Google, ce que j’étais bien incapable de faire, il y a 25 ans.

Le critère de recherche s’est fait un peu au pif avec un mot pour chaque élément ayant résisté aux ravages du temps, qui donna : “dessin animé année 80 créature polymorphe” Ah bé ça rigole pas

Et miracle des miracles : la solution est apparue dans le premier résultat de recherche noyée dans un fil de discussion concernant la recherche d’un dessin animé n’ayant aucun rapport

Alors lecteur improbable, ce dessin animé qui m’obsède depuis mes 11 ans est “le Prince du soleil” dont je vous livre ici le résumé tiré de Wikipédia :

Le jeune Vif Argent est recueilli par la famille royale d’une planète dont la population pacifiste est capable de se transformer en animal ou en végétal. Mais un jour, la planète est attaquée par des pirates qui l’emmènent de force avec la princesse Etoilia. Sauvé, le jeune Prince Vif Argent part à la recherche de la Princesse Floriane, prisonnière du Gang des Clefs à Molettes, dirigé par le Comte Dracula. Par ailleurs, il recherche ses origines, dont le mystère réside entre autres dans les deux points sur son poignet. Ainsi, accompagné d’une petite créature féminine un peu jalouse, de couleur rose et pouvant se transformer, Vif Argent veut délivrer Floriane. La princesse est fortement convoitée par Musculo, un Terrien, pour son terrible plan. Cependant Vif Argent, au cours de ses périples, va apprendre de Jack la Balafre, un pirate de l’espace, des évènements de son passé. En effet, grâce à une machine à remonter le temps, il apprend les catastrophes qu’a dû subir la Terre à cause du président Vidor et de son ordinateur Grand-mère. Il y découvre enfin ce qui s’est passé pour ses parents et qu’il a un frère.

J’ai été surpris d’appendre que ce dessin animé était l’oeuvre d’Osamu Tezuka, créateur d’Astro le robot, le Roi Leo ou Metropolis. Tezuka est considéré comme un monument national au Japon.

C’est étrange de se voir refermer une énigme qui m’irrite depuis presque trente piges. Je suis partagé entre satisfaction toute juvénile et un gout d’amertume d’avoir laissé filer le temps de la découverte.

Toutefois, il va bien falloir que je mette la main dessus, nom d’une pipe!!!

Avec un peu de bol, cet article va améliorer le référencement de ce dessin animé pour d’autres frustrés comme moi.

Pour ceux qui veulent voir à quoi ça ressemble, l’intégrale en streaming (mais en anglais)

 

 

 

 

Les aventures de TINTIN : le secret de la Licorne (version 3d)

Les aventures de TINTIN : le secret de la Licorne (version 3d)

de Steven Spielberg et Peter jackson

 

avec les voix de Jamie Bell, Andy Serkis,

Daniel Craig, Nick Frost, Simon Pegg

 


C’est toujours avec une certaine réticence qu’on regarde une adaptation d’une bande dessinée sur le grand écran. Il est impossible de transcrire l’imaginaire déployée par chaque individu à la lecture de la BD dans une interprétation personnelle du réalisateur : Quelle voix a le le héros? Comment court-il, comment se retourne-t-il? Obligatoirement, quelque chose sonnera faux pour toute personnage qui a baigné dans les aventures sur papier. La BD est le royaume de l’ellipse : on sous entend l’action entre chaque case. La supprimer par le mouvement et la mise en scène jette un trouble

 

Voilà pour l’introduction. Et maintenant qu’en est-il pour cet épisode de Tintin. On peut sans nul doute déclarer que le travail de réalisme est magistralement réussi.

Le réalisme des décors, qui passe de la ligne claire à une vraie mise en situation, est franchement génial. Voir le Karaboudjan sur les mers, la bataille entre la licorne et le bateau de Rackham le rouge sont un vrai régal. La ville de Bagghar (un nom prédestiné) avec son palais et ses ruelles entremêlées restera comme un grand moment d’animation avec les virevoltes de Tintin et de ses poursuivants à travers le souk et autres batiments précaires.

Le réalisme du dessin est aussi préservé que ce soit par l’ambiance année 50 des lieux et la technologie. Mais la plus belle réussite à mes yeux est d’avoir réussi le passage au réalisme 3d des personnages de Tintin. Un compromis a été trouvé entre visage humain réel et personnage de BD : Tintin, Haddock, la Castafiore  et Allan sont les trois plus belles réussites (Milou s’en sort pas mal). Par contre, certains personnages d’arrière plan semblent moins bien travaillés et plus gauche (le cheikh Omar Ben Salaad par exemple).

L’histoire fait le mix entre le Crabe aux pinces d’or (indispensable pour introduire Haddock) et le Secret de la Licorne. Le trésor de Rackham le rouge a été mis de côté pour servir de base à un second film. A partir de là, tout y est : le marché aux puces (avec Hergé en portraitiste de Tintin), le Karaboudjan, la traversée en Chaloupe, le Désert (avec les mouchoirs sur la tête). D’autres éléments ont été retravaillés pour l’occasion : le combat en mer entre le Chevalier de Haddoque et Rackham le Rouge, la poursuite dans Bagghar. C’est dans ces deux scènes qu’on ressent tout ce qu’Indiana Jones doit à Tintin.

 

Le film est clairement un hommage réussi où les réalisateurs se sont un maximum effacés pour donner l’impression que c’est toujours une aventure de Tintin qu’on regarde.

Pour l’anecdote, le scénario a été plutôt conçu par des anglais dont Edgar Wright, le réalisateur de Shaun of the dead, Hot Fuzz et autre Scott Pilgrim (déjà adapté d’une BD). D’ailleurs les rôles de Dupond et Dupont sont tenus par Simon Pegg et Nick Frost, les acteurs fétiches de Wright.

Il n’y a pas à dire, on pourra penser ce que l’on veut sur l’aspect nécessairement commercial d’un tel film mais l’oeuvre est largement respectée et contentera tout tintinophile de base.

Bien sûr, le film est bourré de petits détails faisant allusion à l’univers de Tintin (articles de presse épinglés sur les murs, boites de crabe, sculpture d’un crabe aux pinces d’or). Il faudrait regarder le film à la loupe pour voir ce qui peut s’y cacher. Je suis sûr que la boucherie Sanzot traine quelque part.

Pour toute ces belles choses je mets la note de 8.5/10

 

 

 

Le casse de Central Park

Le casse de Central Park

Réalisé par Brett Ratner


Avec : Ben Stiller, Eddie Murphy, Casey Affleck,

Matthew Broderick, Tea Leoni, Michael Peña…


 

Prenez un réalisateur/producteur spécialiste du film blockbuster, Brett Ratner (Rush Hour, Comment tuer son boss, Xmen3), faites un scénario surfant sur l’actualité (l’affaire Madoff, les méchants financiers), embauchez un acteur bankable (Ben Stiller, Casey Affleck)), des acteurs un peu oubliés mais avec du capital sympathie (Murphy, Broderick, Leoni), figolez ça avec des scénaristes rompus au genre et vous obtiendrez un film calibré pour avoir une carrière correcte.

J’attaque directement avec une critique du système avant d’aborder les bons côtés.

Certes, le site donne  l’impression d’être un clone des Océan’s eleven (Casey Affleck y officie d’ailleurs). L’affiche renforce ce sentiment avec l’étalage de la brochette d’acteurs. Je passe rapido sur le titre français qui déforme quelque peu le véritable sujet du film (Tower Heist en VO).

Pourtant le film reste assez original pour offrir un bon spectacle. Le film est plutôt bien rythmé et les acteurs font bien leur boulot. Même Eddie Murphy s’en sort très bien avec son côté roublard de voleur de bas étage.

Josh Kovaks (ben Stiller) s’occupe de gérer le quotidien d’une Tour d’habitation de Manhattan. Réservé à une population richissime, il doit pourvoir au moindre petit besoin d’une clientèle exigeante et manager un personnel multiforme. Parmi ces locataires se trouve Arthur Shaw, magnat de la finance, qui occupe le sommet de la tour. Tout se passe bien jusqu’au jour ou le banquier est arrêté pour avoir escroqué l’ensemble de ses clients. Parmi ses victimes, on retrouve les employés de la tour qui lui avaient confié leurs économies.

Les voici sur la paille, confronté à un homme dont la rapacerie fait jeu égal avec son mépris pour les gens qui l’ont servi toutes ces années. Décidé à se venger, Kovacs et les autres employés fomentent un plan pour récupérer le magot que le banquier aurait planqué dans son appartement. Peu enclin à ce genre de pratique, ils font appel à une petite frappe (Eddie Murphy) pour les aider dans cette opération.

L’intérêt de cette opération est que derrière la bonne volonté à géométrie variable des protagonistes, ces personnes ne sont vraiment pas douées autrement que dans leur domaine respectif. C’est cet amateurisme sans bornes et la candeur des personnages qui font le charme du film.

Seul bémol toutefois : le personnage de l’inspectrice du FBI (Tea Leoni) trop vite sympathique à la limite complice pour être crédible.

Vous l’aurez compris, ce film rejoint la longue famille des films sympas qui se laisse regarder avec plaisir mais qui ne restera pas pas dans les annales.

Et pour ces raisons jointes à un WE ensoleillé, je mets une note de 7/10

 

 

 

 

L’Edito du Lundi

Bonjour tout le monde !!

Vous avez vu comme il fait beau et chaud?

C’était le bon moment pour rester planté devant la téloche ou tondra sa pelouse. C’est un peu ce que j’ai fait.

J’ai aussi réalisé ma tâche de geek du Week-End, à savoir hacker mon NAS pour pouvoir y accéder par Telnet pour supprimer 4 pauvres répertoires. Autant vous dire cet exploit n’ira pas plus loin que ça. Déjà parce que j’y connais que dalle à Unix et qu’ensuite ça me donne assez de sueur froide de faire ce genre de connerie.

En ce qui concerne la téloche, j’ai regardé Tintin et le Casse de Central Park, ce qui me donnera l’occasion de faire deux articles

J’ai regardé l’épisode deux de la série Awake. Pour l’instant, je conserve une attitude globalement positive. certains nouveaux éléments se mettent en place rajoutant consistance et interrogations, ingrédients indispensables pour susciter l’intérêt

 

Ce Week-End a bien entendu été marqué par le Grand Shows Sarkozien à Villepinte. C’était très perturbant, Chaque fois qu’on en causait à la télé ou à la radio, mon cerveau faisait la connexion entre Villepinte et Villepin, me donnant l’impression un ralliement providentiel du grand félon. Ca ne changerait pas grand chose dans l’échiquier politique mais ça me ferait chier quand même. seule satisfaction : Borloo ne s’est pas pointé.

Sur le fond, pas grand chose de nouveau : ratissage en masse sur le flanc droit en remettant en cause Schengen, l’Europe et…. (voir le programmme du FN). Anticipant une non présence de Marine le Pen par manque de parrainages, Sarkozy déploie le tapis rouge pour accueillir les orphelins.

Le plus pitoyable dans l’histoire, c’est d’avoir attaqué Hollande sur son désir de renégocier un traité pour de son côté s’asseoir sur un autre en menaçant de s’en exclure.

Le plus plus pitoyable, c’est aussi d’omettre que depuis l’année dernière, les instances européennes travaillent déjà sur une modification dudit traité dans le sens voulu par notre président sortant. mais chhhhut, on le dira pas….

 

Sinon pour finir sur une autre pittoresque, le site a crevé hier le plafond des visites. Pour mémoire, le précédent record était de 96 visites dans une journée. Hier, nous avons eu 146 visites !!!

ce phénomène qui n’est qu’un épiphénomène n’est pas du à un article ayant soudain suscité un intérêt tel que les gens se précipitent pour m’entendre décrire les problèmes de la rocade de bordeaux.

Non, hélas non. Cette soudaine affluence est uniquement du au “Chat Potté“. faites une recherche sur Google images de ces termes et vous verrez que l’image de mon article arrive en 4ème position. sachant que celle ci est la première montrant notre félidé faisant les gros yeux tristes, il n’y a pas à chercher plus loin les raisons d’une telle extravagance statistique.

La chute sera sévère…

Bonne semaine