On refait la route

C’est vrai que je parle des mes états d’âme sur la route dans le sens maison-boulot mais jamais boulot-maison.

D’un autre côté, autant le trajet matinal connaît une montée (certes lente) de l’activité neuronale, terreau à de sombres réflexions, autant celui du soir n’est que le prémisse crépusculaire de toute pensée originale.

Imaginez-vous qu’un retour, ce n’est que le rembobinage, d’une scène déjà jouée : même virage, même radar, même embouteillage, même connard, même ennui.

 

Pour tromper la routine, la radio est un bon compagnon. Il faut bien sûr tomber sur le bon débat, la bonne émission, les bonnes personnes.

– On peut tenter la litanie sans fin de France Info comme bruit de fond pour, au final, ne rien retenir.

– On a aussi l’option France-Inter à condition de tomber sur un débat intéressant. j’ai un peu de mal de me taper une heure d’émission sur l’Ouzbékistan.

– Reste RTL et son émission “On refait le monde” qui tend à devenir le lieu d’arrêt au stand.

Ca fait pas mal d’années que j’écoute cette émission présentée alors par Pascale Clarke puis Nicolas Poincaré. C’était plutôt sympa avec des polémistes qu’on aimait ou pas.

Mais depuis 2010, c’est Christophe Hondelatte qui est revenu aux manettes et on peut clairement dire que ça s’est fortement dégradé.

Concernant l’animateur lui-même, le qualificatif “insupportable” est celui qui lui va le mieux : toujours à moitié hystérique, il ne peut s’empêcher de faire son show sans apporter un réel intérêt à cette émission. Le pire étant qu’il se croit drôle alors qu’il ne l’est pas : vannes pourries à la limite du clin d’oeil complice (ce qui est un réel plus à la radio), fausse impertinence caricaturale : “je me fais volontairement polémique : la mort c’est bien ou pas?“. Christophe Hondelatte arrive en général les mains dans les poches, pose sa veste en cuir et attrape les fiches bristol préparées par les grouillots. son seul rôle actif dans l’émission est de promouvoir la “langue de vipère” permettant aux auditeurs d’élire un des polémistes à coups d’appels surtaxés. Jeu complètement con puisque inévitablement, c’est le polémiste de droite qui gagne.

En résumé, Hondelatte est aussi bon journaliste que chanteur.

 

Mais bon , à la rigueur, on peut pardonner à l’émission quand les débatteurs savent plus relever le niveau que l’animateur. Heureusement, c’est souvent le cas avec des intervenants qui tentent de séparer le bon grain de l’ivraie.

Comme dans toute émission de ce genre, on se félicite de l’analyse de certains parce qu’elles sont intelligentes, raisonnées ou plus subjectivement en conformité idéologique avec bibi.

On s’irrite plus des points de vue différents. on râle seul dans sa voiture mais ça c’est le jeu ma pauvre Lucette : un débat, c’est de l’antagonisme et apprendre à écouter les idées de “l’autre”.

Mais parfois, je zappe totalement quand je sais qu’il y aura tel ou tel polémiste car ceux-ci ne s’inscrivent que dans une image provocatrice, réactionnaire et autocentrée. Enfermée dans leur caricature, ils ne font que se draper dans leur vertu, leur rôles de penseurs éclairés dans l’obscurantisme, vociférant ou se faisant le porte parole de la masse silencieuse (tellement pratique).

Parmi les pires et de loin, nous avons Ivan Rioufol et Elisabeth Levy. Si leur discours est plutôt à droite, il pousse l’accélérateur pour défendre le beefsteak d’une droite décomplexée genre néoconservateur.

Dans un tout autre rôle, nous avons Rokhaya Diallo, qui maintient toujours un certain flou sur ses convictions anti-racistes en faisant la promotion d’un multi-culturalisme à l’américaine, qui en ce qui me concerne, est loin de faire ses preuves. Il y a toujours une certaine ambiguité antre sa conception de la laïcité et la fait d’embarquer l’islam sur le terrain public. Mais néanmoins, ces idées et ses angles d’attaque sont intéressants.

Recentrons sur les deux tristes sires précédents


Ivan Roufiol est éditorialiste au Figaro, comme Yves Thréard et Alain Gérard Slama qui interviennent aussi dans l’émission. mais au contraire de ses petits camarades qui font preuve d’une analyse somme toute conforme à leurs convictions mais avec une ouverture d’esprit tout à leur honneur, Ivan Rioufol fait de ses idées un paradigme universel, une vérité immanente sans contestation aucune. C’est le roi du performatif : je le dis donc c’est vrai.

D’ailleurs ceux qui seraient amené à contester ses propos ne comprennent rien, sont bien-pensants, droits-de-l’hommiste, du racisme anti-raciste, et n’ont rien compris au monde ou au vrai message porté par la majorité silencieuse. Ivan Rioufol est frustré s’il n’a pas pu placer dans un texte “islamisme” “communautarisme”, “menace contre l’occident” et autre mot abominable. cet homme aurait été un pote de mac Carthy. Ivan Rioufol est le croisement fou entre un troll bien velu et un point Godwin.

Réac et fier de l’être, son discours est tellement prévisible qu’il n’a pas plus d’intérêt que le cri du yorkshire derrière une clôture.


Passons du petit toutou pour lectrice nonagénaire du figaro au Pitbull hurleur avec Elisabeth Levy.

Elisabeth Levy ,écrivain et journaliste du site Causeur.fr se résume en une phrase : “Non mais, y en a marre!!!

Toutes ses réponses se doivent de commencer avec cette phrase (qui rappelle un peu la ligne de défense d’Eric Woerth) en hurlant le plus possible. Je plains la personne en face qui doit manger grave du postillon. Et pour empêcher les interlocuteurs de débattre, elle coupera sans aucune retenue la parole pour entamer son deuxième cri de guerre : “Je ne peux pas laisser dire ça

Usant de la contre réthorique propre aux éléments de langage des néo-réacs, elle retourne l’argument de la démocratie, de la liberté en érigeant les idées conservatrices comme seules valeurs universelles et libertaires.

Pour imposer un discours réactionnaire, autoritaire et anxiogène (malgré hélas des analyses parfois de bon sens), on se déclare comme seul rempart d’ennemis qui semblent tout droit issus des films de propagande des années 30 : le bolchevik avec le couteau entre les dents, le feignant et oisif socialo qui va nous faire perdre la guerre, le parti de l’étranger et les étrangers de plus en plus nombreux

 

Petite remarque : le vendredi, c’est Bernard Poirette qui anime l’émission. Et rien que ça c’est un grand soulagement de retrouver un présentateur un peu plus posé et professionnel.

 

 

La prise de la Pastille

Un raclement de gorge, un t-shirt blanc et jaune et l’effet madeleine se déclenche

Les expéditions discrètes dans la chambre des parents ou dans le placard de la salle de bains, profitant d’un instant de liberté non surveillé, guettant le moindre bruit.

Découvrir enfin la boite métallique, l’ouvrir en forçant mais pas trop au risque d’entrechoc sonore et de déballage involontaire sur le sol.

D’une main tremblante, s’emparer de l’objet du désir, bien rangé avec ses petits camarades, alignés parfaitement en deux couches séparées par du papier sulfuré

On en met une vite fait dans la bouche pour assouvir le désir irrépressible de sentir la pastille fondre dans sa bouche dans une explosion acide et citronnée.

En prendre une deuxième pour plus tard et se faire violence pour ne pas pousser plus loin la vilenie. A trop en prendre, cela se verra.

On referme ensuite la boite, le plus discrètement possible puis on s’éloigne le plus naturellement possible pour déguster le second petit carré jaune et blanc enfoui dans la poche ou le creux de la main.

 

Oui moi aussi petit, je me suis gavé de pastilles solutricine….

 

Presse Papier

Tous les jours je dépile mes flux rss et je vagabonde ici et là.

C’est bien sûr l’occasion d’y trouver une idée à développer pendant un article. Mes inspirations ne viennent pas exclusivement de mes trajets du matin ou des moments passés sur la cuvette des toilettes.

Par contre, même si l’information est intéressante, il n’y a pas matière à développer ou à en causer sans paraphraser ou pomper allègrement.

Pourtant, je me dis que causer vite fait des trucs que j’ai pu trouver digne d’intérêt et que j’aimerai partager en évitant les sujets qui n’intéresse que moi comme le monde merveilleux de la sleeve gastrectomie.

Donc voici venir la rubrique dite presse-papier ou je collerai ce qui a retenu mon attention au cours de la journée.

A lire le soir de préférence 🙂

c’est parti…..

 

Une petite étude américaine qui s’est amusée à déterminer quel produit technologique a été le plus rapidement adopté par les consommateurs. La méthode d’analyse est simple : voir le taux de pénétration dans les foyers d’une nouveauté sept ans après sa mise sur le marché. Et le grand vainqueur est le Ghetto Blaster !!! Souvenez vous : c’étaient ses espèces de grand poste radio-cassettes “portatifs” clinquants, plein d’équalizer et pourvu d’enceintes crachant de la basse. Instrument privilégié des rappers et autres danseurs de hip-hop, il en a fait rêvé plus d’un. Il a été immortalisé dans le film de Spike lee “Do the right thing” avec Radio Raheem. Et bien ce robuste appareil a été adopté par plus de 60% des foyers américains en 7 ans. Deux manières d’aller plus loin sur le sujet, trouvé en furetant : une expo d’un photographe sur le sujet, Lyle Owerko et un dessinateur de BD, 2D, avec une planche sur le sujet.

 

Chez les ricains, on a aussi des problèmes avec les jeunes à capuche. Suite à la mort de Trayvon Martin aux Etats-Unis, les bons conseils sont de mise pour protéger nos enfants mal sapés. Un animateur radio a proposé l’idée suivante : je presse les parents, en particulier de noirs et de latinos, à ne pas laisser leurs enfants sortir avec des sweet-shirts à capuche“, avant d’affirmer que le tueur de Trayvon Martin “n’aurait pas répondu de cette manière agressive et violente” si l’adolescent n’avait pas porté de capuche. Cette tragique histoire n’en est pas à sa première boulette après la fausse adresse du tueur balancée par Spike Lee (encore lui).

 

Pour ceux qui s’interrogent sur la probabilité de voir la France condamnée pour la mort de Mohammed Merah : un (comme d’hab) très bon article de Maître Eolas.

– Un livre que j’ai envie d’acheter : Michael Rogin, Les démons de l’Amérique, découvert grâce à cet article

– Un article où l’on découvre qu’il existe une seconde Joconde vraie de vraie

 

The IT Crowd

Comme précédemment annoncé, j’ai récupéré la série “The It Crowd” et j’ai commencé à la regarder hier soir

Bilan : j’ai du me faire violence pour m’arrêter après deux épisodes tellement l’envie d’enquiller toute la série me taraudait. Vous aure évidemment compris que j’ai beaucoup aimé

ROY

Comme les précédentes créations de Graham Linehan, la dramatique se construit autour d’un vase clos, un microcosme où l’extérieur intervient peu. Après l’intérieur vieillot d’un presbytère, les recoins poussiéreux d’une bibliothèque, nous voici propulsé au coeur de l’équipe de support informatique d’une grande entreprise londonienne. Propulsé n’est pas le mot exact puisque l’action se situe aux derniers sous-sols du bâtiment où Ross et Moy assure l’assistance informatique aux personnels. C’est encore là un bien grand mot. Quand il daigne répondre c’est pour demander “est que vous avez éteint et redémarré”.

Méprisés par les autres employés qui ne leur parlent que le temps d’une réparation, Ross et Moy se moquent facilement de l'”inculture” informatique de leurs collègues.

Ils sont le condensé des travers des geeks, no life et autres nerds qui hantent ce genre de services. inadaptés sociaux, immature, toute leur journée ne tend que vers un seul but : en faire le moins possible et philosopher dans le vide.

Derrière cette uniformité, chacun a ses propres travers :

MOS

Roy est plutôt geek, fainéant, d’une hygiène douteuse et a tendance à s’exciter très vite en hurlant d’une voix aigüe. Il a toute une collection de t-shirts qui sont autant d’allusion à la culture geek. C’est le moins asocial des deux car il arrive à communiquer avec d’autres personnes.

Mos est le nerd du couple : plutôt calme et discret, il a tendance à parler tout seul, à se lancer dans de grandes expériences inutiles. D’une logique extrême, il est pourtant incapable de résoudre les problèmes bassement quotidiens : il enverra un mail au pompier plutôt qu’éteindre par lui-même un incendie. sa tenue vestimentaire est la chemise rentrée dans le pantalon, le pull jacquard et les grosses lunettes.

Pas de duo sans un trio avec Jen, leur responsable. Inculte en informatique, elle a été catapultée dans le service à cause d’un CV trafiqué où elle étalait des connaissances dans ce domaine. Menteuse, obnubilé par les chaussures, désireuse d’être reconnu dans la société, elle tente de survivre en espérant quitter un jour le sous-sol.

Au dessus du lot, très au dessus, on trouve Deynholm Reynholm, fondateur et PDG de la société, tyrannique, égocentrique et pétri de grandes pensées stratégiques sans queue ni tête.

N’ayant vu que deux épisodes, je ne pourrais pour l’instant vous causer de l’évolution de cette série.

Elle reprend les ressorts comiques des séries anglaises : satire et caricature à outrance, situation ubuesque et délicate et un non-sense à toute épreuve. Il n’y a eu que quatre saison de six épisodes.  C’est donc très vite plié.

Inutile d’être un expert en informatique pour regarder cette série même si les clins d’oeil et références sont nombreuses.

Les épisodes trainent sur Youtube et DailyMotion en Vo sous titrée.

 

Leur bureau

 

 

Le générique

 

 

Pac Man

C’est toujours au détour d’une réelle sombre qu’on est surpris par l’inattendu. Ou qu’on marche dans une merde de chien au choix.  Ou les deux. En fait au détour d’une ruelle sombre, on se dit qu’on va passer par un autre chemin parce que c’est trop flippant : c’est plein de poubelles, d’odeurs d’urines et de râles semi-humains. C’est un peu étonnant ce phénomène architectural de la ruelle. Je veux bien croire qu’on manque de place, qu’au départ on avait posé un néon tous les deux mètres. Mais faut pas être sorti de sciences Po pour deviner que tout cela allait finir en cloaque cauchemardesque.

Un endroit plein de ruelles dangereuses par excellence, c’est bien le jeu Pac-Man. A chaque coin de rues, c’est l’angoisse de tomber sur un fantôme coloré qui vous guette, de glisser sur un noyau de cerises.

Pratiquement trentenaire, ce jeu n’en finit pas de me surprendre.

J’ai appris par exemple que la programmation de ce jeu était tout, sauf aléatoire et que chaque fantôme avait sa propre personnalité :

Blinky, le fantôme rouge : c’est le seul qui est réellemnt programmé pour vous trouver coûte que coûte.

Inky, le fantôme bleu et Pinky, le rose cherchent seulement à se placer à une certaine distance de vous.

Clyde, l’Orange se déplace au pif. C’est normal, c’est la couleur du Modem.

Ce qui au final fait un joyeux bordel qui vous entraine à la faute. Si tous les fantômes vous collaient vraiment aux miches, il serait injouable.

Néanmoins chaque tableau à sa solution immédiate pour finir le tableau en choppant la cerise. Des forcenés se sont amusés à répertorier l’ensemble des parcours permettant de gagner à chaque coup même le 256ème niveau, le “split screen”. ceci dit, au delà du 20ème niveau, le programmeur en a eu marre déplacer la cerise).

 

 

Ceci dit, si en pleine partie, vous avez un coup de mou et vous voulez souffler, il y a un endroit dans le jeu où les fantômes ne vous trouvent jamais. Ce n’est pas chez William Leymergie mais tout simplement au fond à droite.

 

 

Voilà, voilà. Ca aurait pu être pire, j’aurais pu parler des types qui calculent les probabilités de tomber sur une case du monopoly.

 

 

 

Contre l’intégrisme : Father Ted

Un seul remède  : Father Ted

Je ne sais pas pourquoi je repense à cette série. Peut-être parce que j’y pense souvent en fait.

 

Livrée à mes yeux humides et nubiles à la fin des années 90 sur Canal Jimmy, à l’époque où cette chaine valait encore quelque chose (avec des séries comme Star Trek, The new stateman, Bottom, Seinfeld et autre Dream On), cette série met en scène trois prêtes catholiques perdus sur l’ïle de Craggy Island, rôcher misérable au large de l’Irlande. Version abrutie et consanguine du Village du Prisonnier, cette île regorge d’idiots du village. ceci dit nos trois prêtres ne font pas tâche car ils sont sur cette île pour de mauvaises raisons.

Father Ted Crilly pour avoir détourné l’argent de sa congrégation pour aller le claquer à Las vegas. C’est un peu le “leader”.

Father Jack est un poivrot fini, grossier et obscène, ne communiquant qu’à coup de jargon (Fuck, ass, girl mal prononcé) ou d’appel à la boisson : Drink, Drink, Drink.

Father Dougal, un simple d’esprit ne sachant même pas pourquoi il est prêtre et recordman de la personne vivante ayant été le plus touché par la foudre.

Ils s’emmerdent royalement sur lîle entre sermons soporifiques et parties de petits chevaux

Pour les seconder dans cette noble tâche, ils peuvent compter sur Mrs Doyle la gouvernante, prête à faire du thé à toute heure : elle ne dort pas pour cette raison.

 

Et avec tout ça on arrive à faire une série extrêmement drôle, cinglante qui se moque des mauvais côtés de la religion mais sans que cela devienne un sacerdoce (sic). Le ressort comique de la série s’appuie sur des quipropos improbables (un concours de sosie d’elvis, l’eurovision,) ou la confrontation avec d’autres prêtres plus ou moins timbrés.

Il y a tout d’abord father Dick Byrne, l’ennemi juré de Ted Crilly avec qui tout est bon pour faire des paris stupides dignes d’une cour de récré : arrêter de fumer, un matche de foot. Il est lui aussi affublé d’un prêtre alcolo et d’un simplet.

Il y a aussi leur supérieur, l’évêque Brennan qui les déteste. C’est à lui que les prêtres doivent leur exil. ceci dit, il n’est pas exempt de pêché puisque marié et père d’un rejeton.

On a ensuite Father Noël, un prêtre tout le temps hystérique et hyperactif, Father Larry Duff que ted appelle toujours au mauvais moment (pendant un hold-up, quand il conduit au bord d’une falaise, à côté d’un rottweiller), Father Fintan Stack, prêtre envahissant et tyrannique qui écoute de la Jungle à fond, father Austin Purcell, le prêtre le plus ennuyeux au monde,etc.

L’île regorge aussi d’habitants hors du commun comme John and Mary O’Leary qui passe leur temps à s’insulter et se cogner sauf quand ted est dans les parages en devenant  tout sourire. Il y a aussi Tom qui est l’archétype de l’idiot du village : regard abruti, pratiquant la vivisection, maniant l’arme à feu et portant tout le temps le même t-shirt avec marqué dessus “I shot Jr”.

En à peine trois saisons, cette série a rejoint le panthéon de mes classiques inaliénables. Il est malheureusement impossible de se la procurer légalement en France. C’est un peu le cas de toutes les séries anglaises de cette époque comme The new stateman, Bottom ou Game On.

A l’origine de cette série, on retrouve Graham Linehan, génial créateur de Black Books et It Crowd (que je ne connais pas mais ça va changer dans pas longtemps)
Pour finir sur une note musicale, il faut savoir que la chanson du générique et autres ritournelles (comme celle de la vidéo un peu plus bas) sont l’oeuvre de Neil Hannon, le chanteur de The Divine Comedy.

En ce qui concerne le petit extrait qui suit : Ted Crilly et Dougal, tout excité de participer à l’Eurovison s’endorment en rêvant conjointement du clip de leur chanson. Si les paroles sont d’eux (ça se voit tout de suite, ils ont piqué la mélodie à une chanson de face B d’un groupe norvégien décédé dans un accident d’Avion. En préambule : la séance d’écriture.

 

 

 

Spéciale dédicace : Comment Father ted remonte le moral à un jeune prêtre et comment Radiohead fout tout en l’air. Il faut savoir que father Ted est de bon humeur car on lui propose un poste aux Etats Unis. Il utilise une manière très expéditive.

 

Le complot, le complot, le complot

Et paf (plutôt et pan !!) : prenez les ingrédients suivants : islam, juifs, meurtre, pouvoir en place, assassinat.

Et vous obtenez une bonne théorie du complot. L’affaire Merah n’y échappe pas

ce qui est bien, c’est que tout le monde en prend pour son grade :

– complot interne à l’islam avec un téléguidage des salafistes pour ériger des martyrs

– Complot sioniste pour pérenniser le souvenir de l’holocauste. La preuve : les cadavres ont été enterrés en terre d’Israël pour éviter toute autopsie. D’ailleurs Mohammed Merah aurait fait un mystérieux voyage en Israël comme le dit cet article sans citer de source autre qu’une phrase en italique.

 Et on voit déjà tourner des articles de crétins pas du tout subjectifs (pro -iranien), des vidéos de penseurs éclairés et obscurantistes. Bien entendu, le réseau Voltaire, Alain Soral et toute la clique du Club des mabouls carburent à fond pour réécrire l’histoire.

Ca commence tellement à tournebouler les esprits qu’on se retrouve avec des enseignantes qui font des minutes de silence à tort et à travers.

Pour montrer le niveau, voici un commentaire qui résume à lui seul le niveau

Pourquoi la première tuerie à commencer un 11 Mars,
Pourquoi l’enquête à duré très précisément 11 jours, avant de retrouvé le présumer tueur
Pourquoi l’assaut à été donné à 11heures
Pourquoi sa tombe à 30 jours des élections présidentielles

Peut-être que je devient parano avec tout mes ” pourquoi “
Mais y’a tellement de questions que j’me pose, et personne peut réellement me répondre

 

Oui peut-être que t’es parano, même beaucoup

Un conseil, évitez google un moment

Il existe un logiciel qui filtre le contenu qu’on ne veut pas voir pour pas s’énerver?

 

 

L’Edito du Lundi

Bien le bonjour

J’ai un peu lâché le blog depuis 3 jours pour diverses raisons :

– J’ai laissé bosser seul le chat potté.

– Je suis reparti dans mon grand chantier “Extension de maison”, PLU, COS, Règlementation, migraine, plan 3d

– Il a fait super beau.

 

Bizarrement, j’ai l’impression que le monde a fait de même. En France, le pic émotionnel et médiatique de l’affaire Merah a pas mal chuté même si il reste encore le frère pour souffler sur les braises de la peur éléctoraliste. Les élections au Sénégal se sont bien passés avec un perdant qui accepte de laisser sa place (chapeau bas le Sénégal). En ce qui concerne la campagne française, j’ai l’impression que le climat nous a fait passer les querelles politiciennes au 145 ème plan. Il reste heureusement Jacques Cheminade et sa conquête de Mars pour mettre du piment dans la campagne. A ce propos, je pense que ça doit fulminer côté parrainage quand certains maires ont découvert le candidat qu’ils ont adoubé. On ne le saura que 8 jours avant le premier tour comme le veut la loi.

En parlant du conseil constitutionnel, on y trouve pas mal d’infos concernant des recours pour annulation ou validation de candidature à l’élection présidentielle. Voici les derniers cas tracés le 22 mars (par ordre de louze)

Corinne Lepage, retoquée avec 473 signatures.

Patrick Bourson, candidat inconnu et malheureux, contestant le principe des signatures : seules 4 ont été reçues par le Conseil constitutionnel

Richard Nowak (de Pont-à-Mousson, on n’en saura pas plus) :  zéro parrainage, contestait la règle des signatures pour se présenter, la jugeant discriminatoire

M. Jean-Marie MATAGNE contestaient la validation des candidatures de Sarkozy et Hollande au prétexte que “leur programme ne comporterait pas l’engagement d’abolir les armes nucléaires“. Il avait déjà  fait le coup en 2002

Le conseil constitutionnel, dans un document fait apparaître l’ensemble des candidats ayant contesté le rejet de leur candidature pour des motifs divers et variés :

– 1969 : Pierre  Sidos : rejeton d’un collabo et nazillon lui-même. Il contesta la décision en invoquant l’origine juive de certains membres du conseil.

– 1974 : Robert Lafont : défenseur de la langue occitane.

– 1995 : Auguste Huberdeau : mouvement écologique indépendant (dont le site est à l’image du partie) mais pour son pote Antoine Waechter.

– 1995 : François Coubez : représentant du Parti égalitaire : perdu dans les limbes…

– etc,etc…

Ceci n’est bien sûr que l’arbre qui cache la forêt des candidats déclarés qui sont tombés dans l’oubli le plus total. Pour certains, on ne sait même pas qu’ils ont existé. Exemple pour l’élection précédente : avez vous entendu parler de :

 

Franck Abed     président de Réconciliation Nationale
Yves-Marie Adeline     président fondateur de l’Alliance Royale
Jean-Philippe Allenbach     ancien président du Parti Fédéraliste    site
Michel Baillif     président de la Fédération Nationale de l’Invalidité et de la Retraite
Robert Baud
Soheib Bencheikh     ancien grand mufti de la mosquée de Marseille
Jacques Borie     président de France Équité; ancien membre du PRG


Leila Bouachera     ancienne membre de l’UMP
Jean-Yves Cariou     président de Planète Humaniste
Yves Diaine     président de la Fédération Française des Rapatriés
Romane Ferdjani
Armand Galéa
France Gamerre     présidente de Génération Écologie (GE)
Jean-Marc Governatori     président fondateur de La France en Action
Jean-Marc Jouffroy     président fondateur du parti Innovation Démocratique (ID)
Pierre Larrouturou     animateur d’Urgence Sociale
Cindy Lee     présidente fondatrice du Parti du Plaisir
Jean-Paul Le Guen
Michel Martucci     président du comité interprofessionnel de défense des travailleurs indépendants; candidat de l’Union des Contribuables de France (UCF)
Hervé Mathiasin     fondateur du Centre humain ouvert à tous
Francis Meynier     président de l’Alliance Européenne pour la Paix, la Prospérité, le Partage (A3P)
Rachid Nekkaz     président du Club des élus Allez France
Jean-Christophe Parisot     président d’honneur du Collectif des Démocrates Handicapés (CDH)
Ange Piccolo
Sylvain Poirier
Lucien Sorreda
Éric Taffoureau-Millet     président d’Attention ! Handicap
Guy Tolassy

 

A tous les coups, on est passé à côté de quelque chose.


 

 

Little Big Brother

Il n’a pas fallu longtemps pour que le naturel revienne au galop….

Comme il ne faut pas “céder à l’émotion”, “pas laisser libre court à leur colère (..) et ne céder à aucun amalgame”, notre président vient de nous annoncer tout le contraire avec deux lois inapplicables qui sentent bon la récupération de campagne.

Les sanctions seront également renforcées contre les personnes allant à l’étranger subir un endoctrinement idéologique

Autant vous dire qu’on est bien parti pour savoir qui fait quoi pendant les vacances.

Est ce que cette sanction va prendre en compte les séminaires de cadres dynamiques qui à coups de bourrage de crânes et de marche sur les braises ne sont rien d’autres qu’un endoctrinement idéologique pour enfler les sous-fifres ou les acheteurs de vérandas/voiture/Chaudières/encyclopédie.

Verra t-on des milliardaires arrêtés à la frontière pour avoir participé au Forum de Davos?

Qui des Journées mondiales de la jeunesse aux Philippines ou des millions de jeunes écervelés avalent des tartines de bobards sur un Dieu disparu depuis le 20 février -1255211.

Mais le plus beau reste à venir :

toute personne qui consultera des sites internet qui font l’apologie du terrorisme et de la violence sera punie pénalement

Si cette loi est votée, cela voudra dire que tout le trafic internet des français sera placée sous écoute ce qui ne représente pas véritablement une avancée des libertés fondamentales. Quid du chercheur ou du curieux qui voudra s’interroger sans arrière pensée en consultant ses sites. Devra t-on interdire la consultation du site de Valérie Damido.

 

Il y a de fortes chances que ces lois restent à l’état de belles paroles (pour cause d’élections ou de conseils constitutionnels) mais ça fait froid dans le dos…

 

 

 

 

 

 

Mark Jenkins

Mark Jenkins est un artiste sympa. Plutôt axé Street-Art. Son grand jeu consiste à placer des mannequins en pleine rue dans des positions et des compositions hors norme. Il a semé ses créatures folles un peu partout dans le monde (même à Bordeaux comme vous verrez plus bas).

 

 

 

 

 

 

Il ne reste plus ensuite qu’à  filmer les réactions des passants.

 

Il a aussi inventé une technique permettant de créer des sculptures à partir de bandes adhésives. Sa technique a donné lieu à un concours sponsorisé par Devinez qui.

 

Pour en savoir plus sur Mark Jenkins, allez sur son site

 

le gros benêt du jour

sans concurrent véritable, il s’agit de David Douillet qui veut sa part de commémoration pour la tuerie de Toulouse en proposant :

qu’une minute de silence soit observée, avant chaque compétition sportive, professionnelle ou amateur, jusqu’au dimanche 25 mars au soir”, pour “honorer la mémoire” des victimes du tueur de Toulouse.”

Ce qui inclue de fait les parties de baby-foot, les tournois de bille, les concours d’apnée ou de lancer de noyaux d’olive.

Merci David….

 

 

In Time

In Time (Time Out en Français, bin oui c’est dingue)

  • Réalisé par Andrew Niccol
  • Avec Amanda Seyfried, Justin Timberlake, Cillian Murphy.

Andrew Nicol est un bon faiseur d’histoire. De Bienvenue à Gattaca en passant par The Truman Show (comme scénariste), il a toujours su chaque fois nous surprendre par l’originalité des thèmes abordés. Ces histoires, loin de s’embarquer dans une anticipation trop irréaliste viennent s’ancrer dans le temps actuel : eugénisme, télé-réalité, asservissement et capitalisme débridé.

Pourtant, cette fois ci, si le sujet reste tout aussi original, l’exploitation qui en est faite s’ankylose plus le film avance. celui-ci s’essouffle en scènes inutiles et en explications peu convaincantes.

Dans un futur non spécifié, le vieillissement et la mort ont été vaincus. Les hommes gardent leur apparence après 25 ans. Néanmoins, pour continuer à vivre par la suite, il faut gagner du Temps. C’est cette unité de mesure qui devient la monnaie officielle de l’économie et un moyen d’asservissement encore plus oppressant. Chaque individu se doit chaque jour de trouver de quoi survivre le lendemain : on peut emprunter le temps, le gagner en travaillant ou en le volant. Foncièrement le temps répond bien au critère d’une monnaie : Intermédiaire des échanges (on achète en donnant de son temps), réserve de valeur (on peut le placer en banque) et unité de compte.

Au 4ème top, il sera... Trop tard

Nous voici donc avec Will Salas (Justin Timberlake) vivant avec sa mère (Olivia Wilde) espérant chaque jour gagner assez de temps pour vivre jusqu’au lendemain. Par un concours de circonstances, il se retrouve doté d’une énorme capital temps légué par un habitant des beaux quartiers désabusé et suicidaire. Will en profite pour intégrer les beaux quartiers et côtoyer les plus hautes sphères. Il devra pourtant s’enfuir étant vite démasqué comme élément indésirable par un système qui refuse ce genre de miracle.

Jusque là, le film est cohérent. Ensuite ça se gâte à coups de poncifs ou d’incohérences. La fifille à son papa milliardaire tombe sous le charme du beau Justin même pas rasé et nous fait ensuite le coup du syndrome de Stockholm. Le réalisateur introduit ensuite des histoires abracadabrantes à propos d’un père disparu, justicier social à ses heures. Et tout finit en couple à la Bonnie and Clyde qui braque des banques pour faire tomber le système, on se demande bien comment puisque rien ne prédispose les riches à ne pas le rester.

C’est bien dommage d’en arriver là. On a l’impression que le film faisait preuve de trop d’intelligence au départ et s’est recentré pour faire teenage moovie.

Fondamentalement, on se demande comment une telle société peut survivre décemment sans un taux plus élevé de meurtres ou de rébellion quand piquer du temps est aussi aisé qu’une bonne poignée de main. Je pense que la peur de la mort pousse dans ce cas plus vers la violence que vers l’acceptation toute soumise.

 

Pour toutes ses mauvaises choses, ma note sera 5/10

 

 

 

Bouzloudja

Derrière ce doux nom qui fait plus penser à une recette de Casimir, se cache une charmante bourgade de Bulgarie perdue au milieu de rien. Le côté incongru de cet endroit, c’est qu’il est l’emplacement d’un de ces monuments de l’ère communiste ou la magnificence bétonnée rivalise avec le mauvais gout le plus prononcé.

Ce n’est peut pas vraiment Casimir mais plus une représentation de la base de Goldorak ou d’un vaisseau des envahisseurs de le série V.

Avec la chute des régimes communistes, ce bâtiment s’est lentement détérioré. Autrefois ornées de fresques gigantesques en mosaïques à le gloire du communisme, il a été vandalisée à plus d’un titre.

Tout d’abord il a morflé suite à la chute du régime avec une destruction systématique des symboles du passé honni.

Ensuite ce fut le tour des pillards de piquer tout ce qui avait de la valeur avec un lent décorticage des mosaïques

Et pour finir ce sont juste les dégradations du temps et des quelques actes gratuits.

C’est toujours étrange de s’imaginer ce genre de monument un peu fou perdu au milieu de nulle part avec un destin aussi funeste. Il est presque dommage de voir ainsi se détruire ce qui fut le témoin d’une époque et d’une culture même si on peut être contre l’idéologie qui l’a porté.

Certains tentent de préserver le monument et font appel aux dons. Si vous vous sentez l’âme d’un mécène : buzludja.com